Groupe d’espèces

  • Bernache et canard

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Canard chipeau

Le canard chipeau fait partie du groupe des canards, les informations de cette page concernent l’ensemble des canards.

L’art de ne dormir que d’un œil

Bien qu’ils soient visibles tout au long de l’année sur tout le territoire, c’est en hiver que les canards sont le plus présents en nombre et variétés. Mais saviez-vous que cet endurant volatile ne dort pratiquement jamais ? Moins de 15% de son temps est consacré au repos et, pendant ce sommeil « intensif », il ouvre l’œil entre 5 et 40 fois par minute ! 

Comment les reconnaître ?

© Dominique Marques

Oiseaux de taille moyenne, les canards, comme tous les autres anatidés, sont adaptés à la vie aquatique grâce à leurs pattes palmées, leur plumage imperméable, leur large corps fuselé– aplati sur le ventre pour une meilleure flottaison – et leur bec filtreur. Le plumage des mâles présente généralement une phase nuptiale très colorée qui laisse place, après la mue au début de l’été, au plumage d’éclipse qui est plus terne et proche de celui de la femelle.

Les canards se reconnaissent par leur forme typique :

  • Cou réduit
  • Large bec aplati
  • Très courtes pattes palmées
  • Longues ailes pointues

 

Mais il en existe une grande variété : harles, foulques, macreuses, fuligules, canard chipeau… Admirez la diversité…

Si vous voulez aller plus loin et être incollable pour les reconnaître : oiseaux.net ou le livret Les Anatidés de Eaux et Rivières de Bretagne (eau-et-rivieres.org) vous renseigneront…

Où vivent-ils ?

Les canards se rencontrent proche du littoral, certains à l’intérieur des terres. Leurs secteurs favoris du bord de mer :

  • Baies et estuaires
  • Marais salants et marais littoraux
  • Lagunes côtières
  • Les îles et îlots

Comment vivent-ils ?

Ils sont divisés en plusieurs groupes dont les deux plus importants sont les canards « de surface » et les canards « plongeurs ». 

Les canards de surface ou barboteurs sont nommés ainsi en raison de la manière dont ils trouvent leur nourriture : ils s’immergent jusqu’à mi-corps, la queue à la verticale et les pattes hors de l’eau pour atteindre le fond et fouiller dans la vase avec leur bec. Ils se nourrissent de graines, de feuilles, de tiges de plantes aquatiques, mais aussi de vers, de petits crustacés et de mollusques. Contrairement aux canards plongeurs, ils peuvent se déplacer facilement au sol et décollent immédiatement de l’eau.

Les canards plongeurs possèdent des pattes plus en arrière du corps, façon « hélice », ce qui leur offre de belles aptitudes à la plongée. Par contre, pour l’envol, une course d’élan leur est nécessaire. Ils sont végétariens ou omnivores.

Zoom sur le tadorne de belon

Les tadornes de belon adultes arrivent généralement sur nos côtes et marais littoraux entre décembre et janvier. Les couples sont monogames et souvent fidèles d’une année sur l’autre. Ils installent leurs nids dans un trou d’arbre, de talus ou un terrier de lapin, voire sous des buissons ou dans des localisations encore plus insolites (anfractuosité de falaise, blockhaus ou cabanon en bois…)

 

Tadorne de belon - © Jean-Yves Piel / LPO 17

Tadorne de belon - © Benoît Dumeau / Agence française pour la biodiversité

Ils occupent le site jusqu’à la fin de l’été, au moment de l’éclosion des poussins. Les jeunes rejoignent ensuite des zones d’alimentation distinctes du territoire des adultes, où ils sont élevés ensemble dans des sortes de crèches par quelques couples qui ne leur sont pas forcément apparentés.  Ce phénomène d’abandon et d’adoption de poussins est aussi présent chez d’autres espèces de canards. En septembre, après la reproduction, le tadorne de belon effectue une mue complète ; une partie des oiseaux migre sur des sites de mue notamment en Allemagne, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. Le tadorne de belon se nourrit de mollusques et de plantes aquatiques en filtrant la vase.

Pourquoi faut-il les protéger ?

Les canards sont menacés par la dégradation de leurs habitats :

  • Urbanisation et mise en culture des milieux littoraux engendrant la disparition des zones humides et des lagunes
  • Dérangement par les activités de loisirs

Etat écologique du canard chipeau selon l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Quel comportement adopter ?

  • En arrivant sur mon spot, je repère les oiseaux en même temps que j’analyse les conditions de pratiques et je m’organise pour ne pas les déranger.
  • Si je repère des groupes d’oiseaux, je reste à bonne distance et j’essaie de ne pas m’en approcher. S’ils s’envolent c’est que je suis trop proche… mais comme dans ma pratique je m’améliore de jour en jour…

Canard chipeau en images

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