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Mouette mélanocéphale

Tout est dans le capuchon

Comme de nombreuses autres espèces de mouettes, la mouette mélanocéphale arbore un capuchon sur la tête en période nuptiale ; sauf que dans son cas, cette mue originale lui a donné son nom puisque mélanocéphale signifie littéralement « à tête noire ». Elle est remarquable également par une certaine retenue que l’on perçoit dans son cri : bref, ascendant puis descendant, il est émis d’un ton légèrement triste… Elle s’exprime surtout sur les aires de reproduction mais reste relativement silencieuse le reste du temps.

Comment la reconnaître ?

Mouette mélanocéphale - © Xavier Rufray / Biotope

Le capuchon nuptial de la mouette mélanocéphale, visible en été, descend plus bas que celui de la mouette rieuse. Elle est aussi un peu plus massive que sa congénère.

  • Tête blanche avec marque noire à l’arrière de l’œil, capuchon noir en période nuptiale
  • Plumage blanc
  • Ailes grises
  • Bec épais rouge carmin, marque noire
  • Pattes rouge carmin
  • Longueur du corps de 37 à 40 cm

Les juvéniles présentent plusieurs séquences de plumages. La première année, ils sont marqués de plumes brunes ; la deuxième année, ils se rapprochent du plumage adulte mais les pointes de leurs ailes sont noires.

Où vit-elle ?

La mouette mélanocéphale niche généralement en zones humides à l’intérieur des terres puis hiverne près des côtes. Elle utilise donc de nombreux habitats d’eau douce, saumâtre, ou salée :

  • Marais salants
  • Lagunes côtières
  • Roselières des fleuves et des rivières
  • Plaines alluviales
  • Estuaires
  • Grandes criques et baies peu profondes
  • Replats découverts à marée basse

Comment vit-elle ?

En période nuptiale, les couples arrivent sur les colonies à partir de la mi-avril.

Monogames, ils établissent un nid à même le sol, une simple excavation garnie de débris de végétaux et de plumes. Les deux adultes s’y relaient pour couver trois œufs. Ils se nourrissent d’insectes terrestres et aquatiques ; il faut attendre la période internuptiale et la migration vers les bords de mer, à la fin du mois de juin, pour que l’alimentation devienne plus éclectique. Les mouettes mélanocéphales adoptent alors un régime à base de petits poissons et de mollusques. C’est donc au printemps et en été qu’on les observe le plus en sur nos côtes,. Leur présence est alors plus rare à l’intérieur des terres, mais on peut quand même parfois les retrouver dans les champs, à la recherche de vers et de coléoptères, voire de petits rongeurs, durant tout l’hivernage.

Pourquoi faut-il la protéger ?

En France, l’espère est considérée comme rare, même si elle n’est pas en danger au niveau mondial. Pendant la migration et l’hivernage, elle est notamment affectée par :

  • La disparition des habitats, l’urbanisation
  • Les dérangements liés au tourisme côtier
  • La chasse illégale
  • La pollution pétrolière
  • La modification des pratiques de pêche

Quel comportement adopter ?

  • En arrivant sur mon spot, je repère les oiseaux en même temps que j’analyse les conditions de pratiques et m’organise pour ne pas les déranger.
  • Si je repère des groupes d’oiseaux, je reste à bonne distance et j’essaie de ne pas m’en approcher. S’ils s’envolent c’est que je suis trop proche… mais comme dans ma pratique je m’améliore de jour en jour…
  • Si j’ai un chien, je le tiens en laisse pour éviter des envols inutiles.

Mouette mélanocéphale en images

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