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Plongeon catmarin

Le plongeon catmarin fait partie du groupe des plongeons, les informations de cette page concernent l’ensemble des plongeons.

Messagers des cieux

Bien qu’ils aient des airs d’oies ou de canards, les plongeons ne leurs sont pas apparentés et appartiennent à la famille des gaviidae. Ils doivent leur nom à leur technique de pêche : ils flottent calmement puis enfoncent soudainement leur tête dans l’eau avant de faire basculer l’ensemble de leur corps sous la surface. Nageurs rapides, ils peuvent plonger à plusieurs mètres de profondeur et parcourir plus de cent mètres en immersion. Il leur arrive aussi de progresser corps immergé et tête au-dessus de la surface. Au Japon, les plongeons étaient autrefois considérés comme une aide précieuse par les pêcheurs traditionnels. À la fin de l’hiver, ces oiseaux ont pour habitude de pêcher collectivement des petits poissons en les poussant vers une aire réduite pour les capturer plus facilement. Cela a pour effet d’attirer de plus gros poissons prédateurs que les pêcheurs japonais pouvaient alors attraper en grand nombre. Ils gagnaient ainsi en février-mars assez d’argent pour vivre un an et considéraient les plongeons comme des messagers des cieux. Sur nos côtes, trois espèces sont visibles pendant l’hivernage, bien que peu communes : le plongeon arctique, le plongeon imbrin et le plongeon catmarin.

Comment les reconnaître ?

Les plongeons sont des oiseaux aquatiques aux corps lourds, relativement grands (de 53 à 91 cm de long). Leurs pattes, très en arrière du corps, sont parfaitement adaptées à la nage mais, à terre, elles ne permettent pas vraiment la marche et obligent l’oiseau à se traîner. Comme leurs ailes sont aussi relativement courtes, ils s’envolent généralement depuis l’eau : les plus grands ne peuvent prendre leur essor qu’après avoir couru une centaine de mètres à la surface. Au cours de la mue, ils sont momentanément dans l’incapacité de voler.

Plongeon catmarin - © Mickaël Buanic / Agence française pour la biodiversité
  • Corps fuselé, adapté à la plongée
  • Plumage globalement noir, gris et blanc
  • Bec droit et mince, en forme de poignard
  • Ailes courtes et étroites
  • Pattes palmées

Où vivent-ils ?

Les plongeons nichent sur les lacs et les étangs d’eau douce des zones arctiques d’Amérique du Nord et d’Eurasie. Ils gagnent les côtes en hiver et, souvent, migrent plus au Sud. Pendant leur hivernage en Bretagne, on peut les trouver sur divers sites littoraux.

  • Bancs de sable
  • Estuaires
  • Lagunes côtières
  • Grandes criques et baies peu profondes

Zoom sur le plongeon arctique

Le principal site d’hivernage du plongeon arctique est la rade de Brest. Présent d’octobre à avril, avec des effectifs culminant entre décembre et février, il est essentiellement piscivore et s’alimente de proies capturées en plongée. Si nécessaire, il peut effectuer des vols de dix kilomètres pour trouver sa nourriture. Durant cette période, son plumage est particulièrement foncé : tête, nuque et dos sont gris, le devant du cou est blanc. Lorsqu’il retourne sur son site de nidification, il prend soin d’installer son nid au plus près de l’eau car il marche avec difficulté. Les couples monogames produisent généralement deux œufs qu’ils couvent conjointement.

Plongeon arctique - © Xavier Rufray / Biotope

Pourquoi faut-il les protéger ?

Toutes les espèces de plongeon sont victimes des pollutions aux hydrocarbures. Les principales menaces les concernant sont donc :

  • Les dégazages illégaux de navires
  • Les marées noires

Ils sont aussi exposés :

  • Aux captures accidentelles dans les filets de pêche
  • Aux dérangements liés aux champs d’éoliennes off shore
  • À la baisse de leurs ressources alimentaires due à la pêcherie

Etat écologique du plongeon catmarin selon l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Quel comportement adopter ?

  • En arrivant sur mon spot, je repère les oiseaux en même temps que j’analyse les conditions de pratiques et je m’organise pour ne pas les déranger.
  • Si je repère des groupes d’oiseaux, je reste à bonne distance et j’essaie de ne pas m’en approcher. S’ils s’envolent, c’est que je suis trop proche… mais comme dans ma pratique je m’améliore de jour en jour.
  • Si j’ai un chien, je le tiens en laisse pour éviter les envols inutiles.

Plongeon catmarin en images

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